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11 décembre 2008 4 11 /12 /décembre /2008 06:08

 

Naissance d'une mythologie (quatrième partie) : L'école primaire des Carmes (I)



Imaginer une école taillée en rectangle dans le plus pur style « Pailleron » qui faisait fureur, au début des années 70, parmi les architectes subventionnés de l'éducation nationale.

Vous savez ces écoles qui devaient allier l'ultra-fonctionnalité des équipements pédagogiques avec une structure interne, légère, qui permettait leur construction à la vitesse de la lumière (la fameuse structure modulaire).


Maintenant, laissez tomber le préfabriqué et remplacez le par du bon vieux béton et vous avez l'école primaire des Carmes !!!




Notre école fût construite en 1829 dans les locaux du couvent des Jacobins (d'où sont nom d'école des Carmes). C'était une école réservé aux garçons a l'origine.


En 1839, Les Carmes déménage dans le quartier du pont-neuf (à la rue du Pont-rouge exactement, non loin du parvis de ce quartier que je vous ai décrit dans un article précédent.). A cette époque, elle est la première école communale et laïque de la ville de Pamiers, elle compte plus d'une centaine d'inscrits.


En 1940, pour des questions de mise en conformité des locaux, on agrandit sur place notre école.


Dans les années 60, l’école des Carmes regroupe l’école des filles avec classe enfantine, l’école de garçons avec classe de perfectionnement, le centre ménager post scolaire agricole.

A la fin des années 60, l'équipe municipale décide de raser le quartier du pont-neuf, la première conséquence est que l'école des Carmes doit déménager de son berceau quasi-originel.


Le déménagement s'opéra Rue Saint-Vincent en Septembre 1970 et l'école primaire des Carmes devait rester, jusqu'en Juin 1999, dans ces locaux, devenus entretemps obsolètes avec la rénovation de l'ancienne école de musique qui acceuille actuellement la "nouvelle école des Carmes".


L'histoire que je vais vous raconter est indéfectiblement liée à ce lieu et pas à un autre.

Pour ma génération il n'y a qu'une seule école des Carmes, c'est celle qui est située Rue Saint-Vincent et qu'on a souillée en la transformant en maison des associations.


I/ La génération perdue : 1981



Je vais vous parler de ma génération : la génération 1981, pas par excès d'égocentrisme, mais tout simplement parce que c'est celle que je connais le mieux et qui a certainement marquée le plus notre école.



A/ Présentation de notre école :


L'école des Carmes comptait 8 classes regroupées sur les 2 étages de notre bâtiment. Chaque tranche d'âge avait une et une seule classe attitrée et c'est tout. Ce qui fait qu'on a passé toute notre scolarité (de la maternelle au CM2) avec, presque, les mêmes camarades de classe !


Autant vous dire que des liens très forts nous unissez, malgré quelques tensions sporadiques. On se connaissait tous par cœur et on avait développé, entre certains d'entre nous du moins, un esprit de groupe très poussé.


Celui-ci se manifestait lors des compétitions interscolaires qui voyaient les 4 grandes écoles publiques de la ville s'affrontaient. Malheureusement, les disciplines sportives au programme ne nous convenaient pas (basket notamment) et nous n'avons jamais pu démontrer l'étendu de nos talents en matière de football.


Car il faut tout de suite vous dire que le foot de rue était LE SPORT des Carmes. Et je dirai qu'il était même le sport ultime de la génération 1981.


Mais, avant de rentrée dans le détail, un petit descriptif s'impose :




B/ Cour de récré, foot et légende :


En fait, notre école était séparée en deux cours de récréation :


-         d'un côté on avait la cour de récré des maternelles

-         de l'autre celle du primaire


La cour de récré du primaire (qui était bétonnée) comportait deux panneaux de basket, mais, petite subtilité, elles avaient 4 pieds et leur base formait un rectangle vide (plus haut que large). Donc, cela constituait des buts, d'une taille très très modeste, mais nous permettant, quand même, de jouer dans des conditions qui, à défaut d'être optimales, étaient suffisantes pour qu'on puisse s'éclater.


Et on s'éclatait salement avec nos caisses vertes !!! C'en était même une institution : dès que le gong de 10h30 résonnait on sortait comme des fous pour descendre dans la cour de récré et « préempter » le terrain.


En effet, au départ il a fallu lutter contre ceux qui étaient en classes supérieures et qui voulaient se réserver le terrain. Mais on a réussi à s'imposer grâce à notre détermination et à notre volonté sans faille (et un petit peu par notre talent balle au pied faut dire). Dès le CE2, la génération 1981 était devenue maître de la cour de récré !


Je peux vous garantir que c'est un authentique exploit car une fois notre génération partie au collège, la stricte loi de la nature à repris son cours et ce fût toujours les CM2 qui ont dominé la cour de récré.


Il y avait en principe 3 matchs de foots : un à 10h30, un à 13h30 et un à 16h, plus exceptionnellement il pouvait y en avoir un à 8h30 (je me souviens d'ailleurs d'un match disputé tôt le matin avant de partir à la piscine municipale et d'un autre que j'aurais voulu initier le matin du départ pour la sortie annuelle de fin d'année scolaire, j'avais fais un flop ce jour-là ;-)   )

Avec la proximité des vacances d'été les récrés rallongées et automatiquement les matchs aussi. Ce qui fait qu'en Juin on pouvait faire des matchs d'une heure voir plus.


Il faut aussi souligner que quelques élèves disputaient des matchs après les cours (comme par hasard j'en faisais partie ;-))  ). En fait il s'agissait des élèves qui restaient à  l'école même après la garderie de 17h à 17h30. Ainsi, à partir de 17h30, on pouvait retourner sur le terrain des primaires pour continuer nos matchs.


La cour de récré était, alors, intégralement à nous et on prenait un pied monumental !!!


 C'est là où j'ai sympathisé avec celui qui allait devenir un de mes mentors en terme de ballon rond (avec le recul je pense même qu'il a  été le seul mentor que j'ai jamais eu et une des personnes que j'ai le plus respecté sur un terrain de foot) : Bastien H.


 Il était plus âgé que moi, mais je crois qu'il appréciait mon caractère « entier » et mon style de jeu : il me prenait souvent dans son équipe et on formait un excellent duo offensif.

Il y avait d'autres habitués, mais je dois confesser qu'il reste celui dont je me souviens le mieux.

Malheureusement, comme dirait Gaspar Noé, « le temps détruit tout », que ce soit mes souvenirs de ces rencontres, comme Bastien H, qui s'est tué dans un accident de scooter en 1996.

RIP, les meilleurs s'en vont toujours les premiers...



C/ La génération 1981 et le foot :

 


Comme je l'ai dit : on s'est rendu maître de la cour de récré dès le CE2, c'est-à-dire la saison 89-90.


C'est d'ailleurs lors de cette période que j'ai réalisé ma meilleure saison à l'école des Carmes puisque, je la terminais en étant le meilleur buteur de notre classe avec 42 buts inscrits (j'avoue que ce chiffre est peut être approximatif, mais c'est celui dont je me souviens...).


Cela peut sembler  peu, compte tenu du nombre de matchs, mais il faut se rendre compte qu'on jouait dès fois à 6 contre 6 sur un terrain de basket, avec des clandos sur le terrain qui n'avaient rien à y faire et qu'on devait marquer des buts dans des caisses à peine plus larges qu'une chaise !

 

D'ailleurs, lorsque j'ai quitté l'école, ce record n'avait toujours pas été battu et je ne pense pas qu'il ait jamais été battu depuis (on a enlevé nos « caisses vertes » en 1994).

 

En même temps, les années suivantes nous n'avons pas tenu de statistiques aussi précises.


Lors de cette saison, j'avais fais mes débuts officiel en club, mais il a fallu attendre la saison 90-91 pour voir rappliquer le noyau dur de la génération 1981 dans le club de la ville.


Et là on a tous démoli !

Premier match de la saison : on claque un 13 à 0 contre l'équipe 2 de Saint-Jean.

On jouait ensemble tous les jours, on bossait ensemble tous les jours, on s'entraînait au foot ensemble... C'est ce qui s'appelle former une équipe voir un commando.


Je rajouterais, qu'il n'y a qu'une seule équipe qui nous a résisté : il s'agissait de la capitale du pays d'Olmes qui faisait participer des joueurs avec des licences bidons qui cachaient leur âge véritable, plus proche des 15 ans que des 13 ans.

Ainsi, on a perdu contre eux sur le score de 2 à 0, mais dès fois il y a des défaites qui honorent plus les perdants que les vainqueurs et celle-ci en fait partie.

Car même si on n'a pas passé une fois, balle au pied, la ligne médiane de toute la rencontre, on s'est battu comme des lions et on a terminé brisé en morceaux mais sans regrets.


Avant d'aller plus loin, permettez moi de citer les « carmes boyzs » qui avaient franchi le Rubicon et jouaient en club : David I, Jean-Bertrand S, Jean-Philippe D.C, Guillaume M., Cédric B et un dénommé Eric.

La liste n'est pas exhaustive, ici je n'ai cité que les titulaires, ce qui fait quand même 6 gars dans des équipes de - de 13 ans qui jouent rarement à 11 !!!


On était impressionnant : on a été jusqu'en 8ème de finale de la coupe de Midi-Pyrénées, alors que nous avions 1 à 2 ans de moins que tous les autres joueurs des autres équipes !

On perd en 8ème aux pénaltys (belle saloperie ça) contre rien de moins que le Toulouse Olympique Athlétique Club (TOAC).

Match qu'on doit gagner même si on est dominé pendant toute la rencontre : je suis titulaire en tant qu'avant-centre et j'ouvre le score après avoir récupéré le ballon suite à une passe hasardeuse du dernier défenseur à son gardien, là pas de pitié : je crochète le goal et je marque dans le but vide.


On mène 1 à 0 jusqu'à la fin de la seconde mi-temps, là mon entraîneur me remplace, j'avoue que je pète un câble et je jette mon maillot de rage, et on se prend un but à la suite d'un coup-franc (inexistant). 1 à 1. Aux pénaltys on est ridicule : 4 à 1...


Quelque chose s'est cassée ce jour-là dans notre équipe : pendant quelques jours il n'a plus fallu me parler de foot, j'en voulais à la terre entière et surtout à mon entraîneur, je pense que mes collègues des Carmes ont aussi mis du temps à digérer cette défaite qui venait gâcher une saison d'exception.

 

Plus rien n'a jamais été pareil : la saison suivante fut médiocre, le cœur et la motivation n'y était plus, en plus nous ne jouions plus ensemble car certains avaient quitté notre équipe pour être surclassés... 


La saison 91-92 ne me laissera donc pas de grands souvenirs, si ce n'est quelques victoires écrasantes, des défaites pathétiques et surtout la découverte complète de notre département avec tous les matchs qu'on devait se taper aux quatre coins du 09.


Bizarrement, la qualité des foots produits dans la cour de récré baissa aussi en qualité, alors qu'il y avait toujours autant de bons joueurs comme Romain G et Xavier T (qui n'ont jamais joué en club) en plus des licenciés.

 

On peut même dire que les foots se sont raréfiés pendant les récrés et je dois reconnaître que je ne me souviens plus très bien pourquoi.


Heureusement, on avait toujours nos rencontres de 18h qui, elles, ne faiblissaient pas, au contraire même.

 

De plus, même si on jouait moins souvent je me rappelle de la rencontre disputée sur notre cour de récré en Janvier 1992 alors qu'il était tombé 40 cm de neige ! Un moment fantastique !


 

D/ La fin d'une époque:


Comme toujours il y a une fin à tout. Ici elle intervint pour ma génération et pour moi par une triste journée de juin 1992.

Moment déchirant, horrible, avec cette sensation qu'une partie de nous-même disparaît avec ces portes qui se referment une dernière fois derrière notre passage...

A partir de là, la dream team de 1981 s'éclata complètement : d'un côté il y avait ceux qui partaient à Bayle (Cédric B, Guillaume M,...) et de l'autre ceux qui partaient à Rambaud (David I, Jean-Philippe,...).


Le temps finit de détruire les derniers liens que nous avions tissés, heureusement, il reste nos souvenirs et l'idée qu'on ne sera certainement jamais autant heureux que lorsqu'on courrait derrière un ballon de foot sur notre cour de récré des Carmes...


Pour moi, ce fût réellement terminé par bel après-midi ensoleillé du printemps 1993, lorsque je venais (pour la dernière fois) disputer, en toute illégalité, une rencontre sur notre cour de récré avec ceux de la génération 1982 (je crois qu'il y avait Fabien ce jour-là). J'étais au collège mais en passant devant l'école je n'avais pu résister à l'envie de pousser le ballon... Mon dernier match à l'école des Carmes, grand moment d'émotion...

 



La suite très bientôt... coming soon...


 

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