Autre hypothèse ou plutôt explication : nos schémas défensifs sont de plus en plus élaborés et surtout maitrisés avec de plus en plus de brio et de maestria. Cet été on a assisté à des matchs où seulement 5 buts ont été marqués en 1 heure de jeu !!!!
De l’extérieur cette statistique peut ne pas choquer, mais ceux qui connaissent le street football peuvent saisir toute l’intensité défensive que cela suppose.
Logique… lorsqu’on évoque mes conceptions paradigmatiques en matière de défense qui peuvent être résumée en une phrase : faire la guerre à nos adversaires et notamment au porteur de balle !!! Pour cela je préconise une très très grosse agressivité sur le joueur qui a le ballon, le tout combiné avec un marquage à la culotte lorsque les joueurs adverses sont tous dans notre camp.
Et si mes conceptions stratégiques pouvaient être novatrices à une certaine époque, maintenant je crois qu’elles font l’unanimité parmi tous les tauliers.
De plus, cet été une évolution tactique majeure s’est produite : la défense à 3 en ligne s’est imposée comme « le schéma tactique défensif » indépassable et imparable. Il est devenu la référence et le système de jeu classique, celui que toutes les équipes adoptent spontanément si elles n’ont pas trop réfléchi à l’aspect tactique avant le match où lorsqu’elles sont en période d’observation face à des adversaires qu’elles ne connaissent pas.
A l’opposé, le boulot des attaquants s’est trouvé de plus en plus difficile. Plus les défenses étaient en place plus ils avaient du mal à s’exprimer, pour eux il n’existait qu’une voie : répondre par le défi physique à un défi tactique…
Mécanisme d’engrenage classique : les défenseurs avaient le dessus grâce aux schémas défensifs mis en place, les attaquants se devaient donc d’engager le combat sur un nouveau terrain (faute de pouvoir leur disputer leur supériorité tactique) et celui-ci ne pouvait être que physique.
Donc, plus de prise de risque en attaque avec d’avantage de vitesse, davantage de percussion et donc davantage de contact physique. Il s’agissait de créer des
brèches grâce à l’intensité physique des actions offensives.
Bien entendu, les défenseurs se sont adaptés et ont répondu à ce défi physique, ce qui a encore accentué cet engrenage…