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6 juillet 2009 1 06 /07 /juillet /2009 05:08

 

Eric/Simon: une rivalité sublimée (2nd partie)

 

Dès la semaine suivante notre première rencontre, je rechaussais mes chaussures de foot et je partais le défier. J’avais rongé mon frein trop longtemps et je crevais d’envie de tester la nouvelle terreur des Carmes.

 

Malheureusement, le hasard avait mal fait les choses et pour mon premier match sur le terrain avec lui je me retrouvais… dans son équipe et…je foire mon match.

 

Bizarrement, il n’a pas dit un mot sur ma performance.

Je me demande toujours pourquoi un tel traitement de faveur, alors qu’avec Greg et Benoit S il était exécrable…

 

Je pense quand même qu’on avait du lui dresser un petit portrait de ma personne .Ce qui expliquait la désagréable sensation que j’ai eu (lors de cette rencontre) d’en connaître beaucoup moins sur lui que lui sur moi…

 

 Notre opposition ne fut que partie remise car dès le lendemain débuta nos confrontations et celles-ci se poursuivirent tout au long du mois de juillet 2005 et jusqu’en juillet 2007.

 

Deux ans de batailles, d’animosité (uniquement sur le terrain), de lutte féroce avec une motivation décuplée dès qu’il était en face de moi.

 

Aujourd’hui, 4 ans après cet été 2005, je dois confesser que le « vieux » (il avait plus de 30 ans à l’époque) m’en a fait baver comme personne avant lui  et comme personne n’y arrivera plus jamais.

 

Je manquerai à toute crédibilité si je disais un chiffre approximatif concernant le pourcentage de victoires, je n’en sais rien, tout ce dont je me souviens c’est qu’il m’a battu plus souvent que je ne l’ai battu.

 

Tous ces éléments (décris précédemment) ont suffi à en faire à la fin de l’été 2005 : l’homme à abattre des Carmes.

Titre de noblesse qui devait le rendre très fier à l’époque.

 

Mais son comportement a progressivement changé au cours de la fin de l’année 2005.

 

En 2006, il était presque devenu sympathique malgré quelques « rechutes » ponctuelles sur ses boucs-émissaires préférés : Greg et surtout Benoit S.

 

Pour autant, nos confrontations ne faiblissaient pas en intensité.

Il était le seul joueur dont la présence me transcendait instantanément et contre lequel chaque victoire remportée prenait des airs de triomphes romains.

 

Je pense aussi qu’il savourait nos confrontations, il savait qu’il aurait en face un joueur qui ne lâcherait jamais rien pendant toute la rencontre et qui ne ferait aucun cadeau. Il savait aussi que je hais la défaite au moins autant que lui surtout lorsqu’il se trouve dans l’équipe qui bat la mienne.

 

Lors d’une conversation, en aparté, entre lui et moi, en parlant d’un ancien joueur des Carmes : "putain, plutôt que de jouer au foot il ferait mieux de faire le trottoir et aller tailler des p…. Je serais son père je lui interdirais de rentrer à la maison tant qu’il n’aurait pas les lèvres gercées à force de su… "

 

L’apogée de notre opposition fût peut être atteint le samedi 13 mai 2006.

Lors de cette rencontre notre rivalité a atteint son paroxysme.

 

J’en ai malheureusement fait qu’un compte rendu trop peu détaillé (le site n’était pas encore né) et qui ne traduit pas la lutte qu’il y a eu sur le terrain des Carmes ce jour-là.

 

Je lui ai pourri son match en le prenant en marquage strict et en l’empêchant d’orienter le jeu.

Son point fort c’était sa couverture de balle et sa vitesse d’enchaînement pour les frappes. Il armait et frappait à une cadence sidérante.

 

Ce jour-là je l’ai bloqué dans sa moitié de terrain et je l’ai obligé à jouer en reculant (ce que personne n’aime faire).

Il avait une équipe de fou avec Sébastien D et Fernando, mais ces joueurs n’arrivaient pas à s’extirper de la figure tutélaire de Simon et il se retrouvait dans la situation d’être sevrés de ballon car trop devant pour un Simon qui ne pouvait se défaire de mon marquage et de celui de Fabien.

 

Ce match du 13 mai 2006 reste ma plus belle victoire face à lui. C’est peut être le seul match où j’ai mieux joué que lui et où je me suis montré plus décisif que lui.

 

Avec le recul je pense même qu’il s’agit d’un des trois meilleurs matchs de ma vie. Et je pense que la présence de Simon n’est pas étrangère à cela, notamment quand on voit la dose d’adrénaline qu’il injectait à tous ses adversaires (moi le premier) lorsque ceux-ci l’avaient en face.

 

Sa revanche il obtiendra dans des conditions particulières le 4 août 2007.

Ce jour-là il met fin à mon incroyable série de 11 victoires consécutives… Le match ne présenta aucun intérêt. J’ai joué blessé et je suis complètement passé à côté du match en ayant la drôle de sensation d’être condamné à le perdre.

 

Mais ca a été dur sur le coup. Perdre comme ça après 1 mois complet d’invincibilité… Surtout devant lui.

 

Sur le site on peut constater que je « mène » aux points sur la marque de 4 victoires pour 3 défaites face à lui.

 

Comme je l’ai dit précédemment, je mentirais en disant que cela reflète parfaitement la réalité de nos confrontations. Je pense qu’il m’a plus souvent battu que l’inverse. Le site date de fin 2006 et tout ce qui est antérieur (et non considéré comme « match de légende ») n’a pas été consigné.

 

Le temps passe et détruit tout.

 

Cela fait plus d’un an qu’il n’est pas revenu jouer au Carmes ou a Bayle. Il a les genoux en bouillies et il se concentre sur son rôle de formateur de jeunes footballeurs au club de la ville.

 

Il manque à nos matchs de foot.

On ne retrouve plus aussi souvent la passion et la rage qui pouvait animer les matchs qui nous opposaient à son équipe.

 

Pour les anecdotes et citations que j'ai écrites en blanc, elles sont toutes issues de Simon.

Pour les tauliers qui voudraient savoir de qui il parle dans la dernière citation, je donnerais cet indice: il s'agit du seul mec à revenir d'une fontaine avec une bouteille d'eau encore plus vide que lorsqu'il part avec chercher de la flotte...

 

 

 

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2 juillet 2009 4 02 /07 /juillet /2009 05:55
  

Eric/Simon : une rivalité sublimée

 

 

 

Un soir au cours de l’été 2005 (fin juin) je débarque au Carmes. Pas pour jouer (mon dos en bouillie s’était rappelé à mon bon souvenir la semaine précédente) mais pour mater car je savais que pas mal de joueurs squattaient le terrain en soirée.

 

Ce jour-là je n’en connaissais pas beaucoup : il y avait Fabien, quelques licenciés et un mec dont j’avais déjà entendu parler et que je voyais jouer pour la première fois.

 

Ce type était au-dessus du lot : une protection de balle de fou, une force de frappe du gauche hors norme, une capacité à tirer dans toutes les positions remarquables et des extérieurs du gauche à tomber par terre.

 

Clairement il s’imposait de suite comme l’un des tous meilleurs joueurs à avoir foulé le terrain des Carmes.

 

J’avais aussi rapidement remarqué qu’il se démarquait des autres par une propension assez impressionnante à « l’ouvrir » pour un oui ou pour un non.

 

De la grande gueule d’exception.

 

« Pas mal ton maillot, ils font le même pour homme »

 

Je ne le savais pas encore mais je venais de rencontrer celui qui allait devenir mon adversaire privilégié, mon ennemi public numéro un, celui dont la seule présence sur le terrain des Carmes aurait pu me faire traverser la France entière pour le défier.

 

J’ai toujours pris plaisir aux luttes fratricides que j’ai livrées à Fabien, Edwin et Jean-Christophe mais avec Simon c’était différent.

 

Ce n’était pas une question de suprématie footballistique (il avait plus de talent dans son petit orteil droit que moi dans mes deux jambes) mais simplement une question de morale.

 

Je pense faire partie des rares joueurs qu’il respecte, mais ce respect je l’ai gagné au fil des duels que je lui ai livré et des matchs où je l’ai battu.

 

Il ne l’a jamais « ouverte » sur moi directement (ou vraiment d’une manière humoristique) mais avec ses coéquipiers comme ses adversaires il pouvait se montrer détestable d’exigence, de critique et de mauvaise foi.

 

« Moi de toute façon, maintenant, j’arrête de faire dans le social ! »

 

Au cours de l’été 2005, s’est donc propagé la rumeur qu’un nouveau joueur avait débarqué au Carmes avec un talent proportionnel à sa « grande gueule ».

 

Je dois avouer que je faisais partie de ceux qui avait propagé cet écho, pas pour lui « tailler un costard » mais pour prévenir les plus susceptibles ou les plus influençables de ce qui les attendait sur le terrain des Carmes.

 

Greg et Benoit S ont été les deux premiers à s’en rendre compte par eux même. Ils ont été pendant l’été 2005 ses deux principaux souffre-douleurs.

 

Toutes les limites qu’on se fixe lorsqu’on joue en équipe, lui, il les a allègrement pulvérisées.

 

Odieux n’est même pas le mot, cruel se rapprocherait plus de la réalité. Faut reconnaître, qu’en plus d’avoir un gros talent pour le foot, il sait appuyer là où ca fait mal et ne pardonne rien.

 

Durant cet été 2005, son comportement a été complètement contre-productif :

-         Il s’était aliéné la plupart des tauliers et je lui livrais une guerre (plus que limite) dès que nous nous affrontions.

-         Il prenait beaucoup de coups, ses coéquipiers étaient crispés, tétanisés par la peur de « mal faire » et ses adversaires déchaînés à l’idée de le battre.

 

Plus tard j’ai reparlé de l’été 2005 à Greg et il m’a confié qu’il ne m’avait pas cru au départ lorsque je lui avais dressé le portrait de Simon, mais qu’au final il estimait que j’étais même en dessous de la réalité.

 

"Scène vue,  Simon lors d’un match de foot en club.

Un ballon aérien trop court pour qu’il arrive jusqu’à lui, un de ses adversaires, devant lui saute pour récupérer la balle, Simon : « laisse », le mec tout en sautant baisse la tête et fait une contorsion pas possible pour laisser passer la balle. Simon la récupère tranquillement et balance un petit « merci » à son adversaire. Bilan : des tribunes écroulées de rire pendant 10 minutes et un arbitre qui lui file un carton jaune pour comportement antisportif… Mon plus beau souvenir de match de foot de club."

 

 

Tous ces ingrédients (talent, mauvaise foi, grande gueule,…) le démarquait complètement de tous les autres joueurs. En plus, il était charismatique et sur un terrain on ne voyait et on entendait que lui.

 

 La suite dans deux jours...

 

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10 juin 2009 3 10 /06 /juin /2009 05:30

 

Florian / Guillaume : une idée de la Guerre

 

 

Florian, si vous êtes un inconditionnel du site, vous devez commencer à le connaître ne serait-ce que par l'intermédiaire de son portrait présent sur ce site.

 

Guillaume est certainement plus mystérieux.

 

En fait, c'est un mec de Rigail, le quartier voisin au stade des Carmes.

Début 2000, et dans le sillage des mecs de Rigail (Fabien, Nicolas P, Julien L, Xavier T...), il se ramenait de temps à temps.

Je dois avouer qu'il ne m'a pas laissé un souvenir impérissable lors de ses premières participations au stade des Carmes.

 

D'ailleurs il ne devait pas franchement se sentir à l'aise à nos côtés, ce qui l'a conduit à faire un break avec notre terrain pendant près de 3 ans.

 

Jusqu'au jour où je l'ai vu rappliquer dans la foulée de petits nouveaux dont on allait reparler : Jérôme S, Fabrice, Jean-Christophe,....

C'était en 2003.

 

Il avait pris du poids, de la taille bien sûr mais le plus remarquable c'était les progrès techniques qu'il avait accompli en l'espace de 3 ans.

D'un type chétif, sans technique et léger dans les duels, il était devenu un des meilleurs défenseurs que j'ai eu à affronter.

 

Courant 2003, on assiste donc à son retour et aux premières apparitions d'un dénommée Florian.

La coïncidence est étonnante, car maintenant encore on à l'impression que leur histoire au stade est liée.

 

Je n'ai jamais su s'il se connaissait avant, s'il y avait un contentieux de quelque nature entre eux (je ne pense pas vu le respect réciproque) ou tout simplement s'il ne pouvait pas se voir sur un terrain...

 

Ces interrogations restent en suspens, mais ce qui est sur : c'est que je n'ai jamais vu 2 mecs au stade se mettre de tels tampons.

 

Aucun des deux ne s'est jamais échappé et j'ai pu assister à des duels à l'épaule qui sur n'importe quel autres terrains se seraient terminés en règlement de compte immédiat.

 

Ca n'a jamais été le cas entre les deux. Faut croire qu'il devait y avoir une sorte d'accord tacite passé entre eux, un pacte mutuel d'agression sur le terrain et un contrat de non violence en dehors du jeu, un truc de ce style.

 

Tous les tauliers présents ce jour-là se rappellent encore d'un de ses duels à l'épaule.

Je lance Flo dans la profondeur côté gauche, Guillaume voit bien que la balle va sortir, que Flo ne pourra jamais la récupérer, ça ne l'empêche pas d'envoyer un coup d'épaule (après 15 mêtres d'élan) qui fige sur place Flo.

 

J'ai eu la sensation que le terrain s'était mis à trembler au moment de l'impact entre les deux et puis voir Flo se désintégrer en plein vol c'est un souvenir marquant.

 

Vu l'élan et la force qu'il a mis dans son coup d'épaule, n'importe qui d'autre, Guillaume l'aurait mis en orbite sur lune. Flo, lui, n'est même pas tombé, il a juste quitté mon champ de vision sur l'impact.

 

Pas étonnant, Flo est un cube avec un centre de gravité très bas, alors pour le faire bouger il faut être gaillard, très gaillard.

 

Il est d'ailleurs un amateur des coups d'épaule et pas seulement avec Guillaume. Avec moi aussi, il ne m'a jamais fait de cadeau...

 

De toute façon, que ce soit avec Guillaume ou avec moi il n'ait jamais tombé sur des ingrats et je me souviens encore d'un double épaule contre épaule entre Flo et moi, au cours de la même action...

 

Mais faut reconnaître que ses duels avec Guillaume ont toujours été à part, ne serait-ce que par leur fréquence et leur violence.

 

Ce qui est étonnant c'est que la plupart du temps c'était Guillaume qui allait le chercher à l'épaule. Pourtant, avec moi et d'autres tauliers Guillaume n'a jamais agi de la même manière. Si c'est un défenseur « dur sur l'homme » je ne me souviens pas qu'il ait envoyé des tampons à d'autres tauliers comme il pouvait le faire avec Flo.

 

C'est pour ça que j'envisage l'hypothèse de l'existence d'un contentieux antérieur aux Carmes entre les bonhommes... J'avoue n'avoir jamais cherché à lever le doute, je préfère encore que ça reste un mystère.

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9 juin 2009 2 09 /06 /juin /2009 05:17

 

Opposition, confrontation et règlement de comptes

 

 

Je vais inaugurer une nouvelle série d'articles qui s'intégreront dans la légende du stade des Carmes.

 

Il s'agira de vous présenter, succinctement, sous la forme d'une opposition, une histoire commune à deux tauliers.

 

La série pour le moment comprend 2 volets :

 

-         Florian/Guillaume : une idée de la guerre

-         Eric/Simon : rivalité sublimée

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1 novembre 2008 6 01 /11 /novembre /2008 16:55

 

Généalogie d'un mythe:

 

En me baladant sur le site je me suis rendu compte que je n'avais fait qu'un descriptif très sommaire des conditions de la genèse du « stade des carmes » :

 

- Article sur la construction technique du stade.

 

- Article sur le prodrome de l'institutionnalisation du foot au carmes, à travers la ventilation de 10 ans de foot en 3 générations.

 

Mais les raisons morales, les circonstances factuelles qui ont poussées une poignée de pères fondateurs à poser leurs guêtres sur ce terrain et à s'y enraciner, n'ont jamais été développées de ma part.

Je vais rattraper cet oubli :

 

Tout commence par un beau mardi après-midi ensoleillé de Septembre 1997, on est après les cours, le soleil commence à décliner, mais une troupe de potes campent devant les HLM du pont-neuf (jusqu'alors notre lieu de rassemblement habituel).

Laisser moi vous en faire un bref descriptif :

 

     -  Tout d'abord il y a Cyril G, footballeur d'instinct qui compensait une technique individuelle assez faible par une grosse combativité même s'il était souvent trop perso.

     -  Après il y a Christophe R : rapide, agile, endurant, un sportif avec un foncier impressionnant, malheureusement très limité techniquement.

     -  Encore ensuite on a Samuel R , l'un des pères spirituels des Carmes, lui aussi  a une technique très faible, mais un très très gros mental (comme les petits vieux je vais radoter mais le coup du match joué avec des caterpillars aux pieds, énorme !!!).

    -   Enfin il y a votre humble serviteur, le plus âgé de la bande du haut de ses 16 ans et en toute honnêteté le meilleur joueur du groupe (bon ok, c'était pas difficile).

 

L'après-midi touche à sa fin, la soirée s'annonce et on fait nos traditionnelles conneries d'adolescents en jouant aux yamakasis entre les blocs de la cité du pont-neuf.

 

C'est alors qu'on tombe sur des gars qui commencent à « taper dans la boule » en bas du principal HLM de la cité, autant vous dire que mon sang ne fait qu'un tour et j'essaye de gratter l'amitié afin qu'ils nous acceptent comme adversaires, ce qu'ils font.

De suite, on les met à l'amende : je n'avais pas réellement joué au foot depuis près de 4 ans, à cause d'une merde d'accident, et j'avais de l'énergie à revendre. Les mecs du pont-neuf en faisaient les frais.

Mes potes, bien que limités techniquement, se déchainaient défensivement et imposaient un gros pressing physique sur nos adversaires.

 

Malheureusement au bout de 15 minutes quelques vieilles rombières commencèrent à gueuler contre nous. On ne tarda pas à leur donner le change et ça commençait à devenir très chaud.

En même temps elles n'avaient pas tort. Pour vous donner une idée du parvis: il devait faire 25 mètres de large sur 25 mètres de long, il était entouré sur 2 de ses côtés par des tours HLM, et les buts de nos adversaires c'était les carreaux du rez-de-chaussée d'un des habitants.

                       

                                                      

 

 

Alors pour ne pas vous mentir, il faut reconnaître que ça faisait un bruit et un écho de malade et que les vitres du RDC commençaient à grincer, sous la violence des impacts de balle.

 

L'une de ses ménagères nous incita à « foutre le camp », notamment en allant jouer au terrain de l'école primaire des Carmes. Face à cette proposition ma première réaction fût la moquerie (je pensais qu'il nous était interdit d'accès), néanmoins, l'idée m'avait déjà trottée dans la tête plusieurs fois, notamment durant l'été 1996 (surtout le 8 Juillet 1996, arrivée à Sestrières du tour de France, ça c'est pour M.Inzaghi) où en me baladant en fin d'après-midi dans la cité des « Frédélas », j'avais pu observer des mecs jouant au basket sur le terrain des Carmes.

 

Finalement, après moultes tergiversations, tous ensemble, nous décidons d'aller aux Carmes, après tout si on se faisait virer on avait un bouc-émissaire tout trouvé.

 

Comme je l'ai déjà dit dans d'autres articles : pour moi ce n'était qu'un retour aux sources puisque je suis un enfant des Carmes (très bientôt je mettrais en ligne les photos de l'école primaire des Carmes) et de la première « Carmes Wonderful Kids », équipe de légende qui ravagea tout sur son passage en 2 saisons d'exception : 89-90 et 90-91 (un jour si le cœur m'en dit j'essaierai de collecter des données sur cette période).

Dream team absolue, qui n'a eu, et n'aura jamais d'équivalent dans la « patrie de Gabriel Fauré » : Lestang, Cazalé, Les Canonges, resteront toujours dans notre ombre...   ;-))) (c'était le quart d'heure mythologie et grosse tête)

 

Pour en revenir à notre sujet : lorsqu'on débarqua sur ce terrain, qui avait été rénové 2 ans auparavant, un coup de foudre immédiat nous emporta tous, moi le premier. Le match se fini sur une victoire nette et sans bavure de notre équipe, mais le plus important était ailleurs, il résidait dans la certitude qu'on avait tous conclu un bail moral de très longue durée avec ce terrain magique.

Aujourd'hui, plus de 10 ans après, l'on ne peut regarder en arrière sans une certaine nostalgie pour cette époque de « pionnier ».

 

C'était un temps où notre street football respirait la simplicité, l'immédiateté et la spontanéité. On se rendait au stade sans même savoir si on allait pouvoir jouer, d'ailleurs cette part d'incertitude en faisait tout son charme.

 

Ah, ces battements de cœur qui se faisaient de plus en plus intense au fur et à mesure qu'on s'approchait du terrain et qu'on allait découvrir si du monde nous y attendait...

 

Sur les membres originels : Cyril ne peut plus venir, Sam et Christophe ont déménagé peu de temps après notre première exploration des Carmes, il ne reste donc, plus que moi, qui fréquente encore les Carmes (ou plutôt Bayle pour le moment).

 

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12 mai 2007 6 12 /05 /mai /2007 11:35

 

 

Histoire du Stade des Carmes(1a)

 

(série en 3 volets)

 

On peut clairement définir trois périodes, ayant produit trois générations de footballeurs différents. Rares sont les personnes comme Fabien, Edwin, ou moi à pouvoir dire : j’ai connu ces trois périodes de l’évolution du stade des Carmes.

 

Première génération : 1997-2000 -> Le temps du Lycée (I)

 

 

A cette époque l’animation qui régnait sur le stade et autour du stade avait quelque chose d’assez irréelle. Nous jouions quasiment tous les jours : la qualité du jeu produit laissait, certes, parfois à désirer, mais l’envie et la soif de jouer était telle que venir au stade devenait presque une drogue.

 

Durant ces années, on pouvait clairement classifier en deux catégories les rencontres se déroulant sur le Stade des Carmes: les matchs de la semaine et les matchs du week-ends, dans cette première partie nous verrons :

 

- les matchs de la semaine : ceux-ci se disputaient pendant les heures de la journée libres de cours, où lorsque des professeurs étaient absents. Ceci explique le caractère particulier de ces foots, présentant un aspect à la fois erratique (difficile de prévoir les absences d’un prof) et grégaire : on se retrouvait toujours en petit comité, issu presque toujours (sauf les vendredis après-midi où se trouvait au stade la bande à Fabien), du même noyau dur de 6 personnes (la 2ème 4) : Edwin, Eric, Sébastien G, Ludovic C, Raphaël C, Jean-Julien R.

 

Ainsi, la plupart des matchs en semaine se déroulait le mardi matin (entre 9H et 11H) avec la présence de Ludovic C, Raphaël C, moi et Edwin, plus exceptionnellement venait aussi Sébastien G et Jean-Julien R (en principe ils avaient cours à cette heure). La typologie des matchs était donc simple : 2 contre 2 sur tout le terrain. A ce petit jeu l’équipe, qui avait Edwin avec elle, gagnait presque toujours. En général, c’était Edwin et Raph contre moi et Ludovic.

 

L’autre rendez-vous incontournable était le vendredi après-midi : on se retrouvait tous les 6 avec dès fois Fabien et ses potes (surtout à partir de la saison 98-99) : Matthieu D, Nicolas G, Nicolas P, Xavier T, Olivier…, dès fois certains de notre classe venait aussi jouer au stade: Xavier Trab (pour ne pas confondre avec le pote à Fabien), Christian L…

Les plus belles parties de foot, qu’on a fait en semaine, sont incontestablement celles du Vendredi : non seulement on pouvait faire un 3 contre 3 (voire plus) ce qui était exceptionnelle en terme de nombre de participants ;) , mais la qualité était souvent au rendez-vous, notamment avec les progrès permanents de Raph et Ludovic, ajouté au talent naturel d’Edwin.

 

Je me souviens du tout premier match de légende du stade : c’était un 3 contre 3, j’étais avec Sébastien G et Jean-Julien, face à Ed, Raph et Ludo, une partie ultraserrée, à l’époque la fin d’un match n’était pas sifflé à la première équipe qui arrivait à 10 ou à 5 (comme c’est souvent le cas actuellement) mais il suffisait d’être en tête à 16H55 précise. Ce jour-là, le match s’était terminé sur le score de 7 à 7 après une Heure de foot !!!!!!!!! Edwin avait réussi à me stopper alors que je partais au but à la dernière minute de jeu : la question de savoir si c’était régulièrement ou pas, fait, d’ailleurs, toujours débat au Stade ;) .

 

Il y en a eu plein d’autres des matchs de légende : notamment un que tout les protagonistes qualifient de dantesque ou de diluvien au choix : le terrain complètement inondé, avec des flaques de 10 à 15 cm par endroit, pour ne pas dire partout, une pluie incessante et de plus en plus intense, une température glaciale... Un match Homérique, un de ceux qui contribue à la réputation des tauliers des Carmes. Pas une minute de temps mort, pour ce qui a été l’exécution en règle de mon équipe (Jean-Julien, Eric et Sébastien G) face à Edwin, Ludovic C et Raphaël C : score final 26 à 12 !!! Un moment qu’encore aujourd’hui ceux présent sur le terrain ce jour-là se rappelle avec émotion, une partie d’anthologie et fondatrice tout simplement. La date approximative devait être autour de la fin Octobre 1997, c'était un mardi matin.

 

 

A partir de la saison 98-99, du fait que nous n’étions plus dans les mêmes classes les matchs de semaine ont disparu tous simplement (à l’exception des foots du vendredi à 16h, deux d’entre eux sont relatés dans la rubrique : analyse 1 et 3). Mais même cela ont perdu en régularité et en constance, bien qu’en qualité on était à l’étage supérieur. Heureusement les potes à Fabien : Matthieu D, Nicolas G,… eux, répondaient à l’appel et on se retrouvait une dizaine assez fréquemment : car restaient toujours fidèle au poste Edwin, Sébastien G et moi, et de temps en temps Raphaël et Ludovic.

 

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5 février 2007 1 05 /02 /février /2007 08:51

Histoire du Stade des Carmes (1b)

(série en 3 volets)

 

On peut clairement définir trois périodes, ayant produit trois générations de footballeurs différents. Rare sont les personnes comme Fabien, Edwin, ou moi à pouvoir dire : j’ai connu ces trois périodes de l’évolution du stade des Carmes.

 

Première génération: 1997- 2000-> Le temps du Lycée (II)

 

 

- les matchs du week-end (et du mercredi après-midi) : radicalement différents des parties se déroulant en semaine que ça soit en nombre de participants ou en terme technique et tactique.

 

Au début (saison 97-98), j’allais au stade avec Samuel R (un des pères spirituels des Carmes ), nous l’avions découvert en Septembre 97, lorsqu’on s’était fait chasser du coin où l’on jouait. Lui, moi, Cyril G (frère de Seb G) et Christophe R, s’étions rabattus sur ce stade, en ne sachant pas si nous avions le droit d’y pénétrer.

 

A peine arrivé, on commençait déjà à jouer, moi avec une entorse au pied, et les autres avec leur bonne volonté, face à des gars qu’on a plus revu depuis. Immédiatement on trouva le coin génial : esthétiquement, émotionnellement…. Ayant étudié à l’école primaire des Carmes, les activités physiques prévues dans le cadre scolaire se déroulaient au Stade, je le connaissais déjà bien mais à cette époque il n’était pas encore goudronné. Néanmoins, c’était avec fierté et émotion que je retournais sur le terrain de mon école primaire.

 

A cette époque, Samuel et moi, nous fîmes la connaissance de Charles R (195cm et 94 kg) ainsi que de Cédric P, ils venaient aussi régulièrement pratiquer le foot au Carmes.

Les parties de 3 contre 3 ou de 2 contre 2 étaient donc notre quotidien, dès fois arrivait d’autres groupes de jeunes mais leur apparition était trop erratique pour que je me souvienne ne serait-ce que de leur prénom.

Samuel à l’époque se faisait déjà remarquer par son look « fou furieux » avec ses Caterpillars aux pieds et leur pointe en métal !!!!!!!!

Les foots n’étaient pas clairement de haut niveau, mais je m’éclatais, je recommençais à courir (après un sale accident qui me coûta 4 ans d'indisponibilité), appliquant ma technique de club : droit devant avec à la rigueur 2 crochets courts du droit, c’était salement efficace vu l’opposition qu’on peut qualifier, de manière euphémique, de médiocre.

 

A partir de l’été 98 les choses changent : arrive en force les potes de Fabien, notamment on assiste au retour de Xavier T et de Nicolas P, deux anciens des Carmes, on voit aussi éclore de nouveaux talents comme Abder et Ludovic (pas Ludovic C). Même si on perd Samuel pour cause de déménagement, les foots du week-end se montrent autrement plus intense et technique, le niveau de tous les protagonistes s’améliore, notamment celui de Charles R tout simplement monstrueux physiquement. C’est le temps des 12 contre 6, où l’on mettait des déculottés à des gamins de 12 ans deux fois plus nombreux que nous sur le terrain.

 

C’est aussi à cette période qu’arrive au Stade: Abdel, Nicolas D.S,…, avec un jour un match fantastique où on avait: Nicolas G (193 cm et 85 kg), Cédric P, moi en pointe, Matthieu D, Xavier T et un génialissime Fabien face à eux, partie qu’on gagne sur notre score fétiche de 10 à 0.

 

Mais surtout c’est l’époque des affrontements fratricides entre les Carmes « wonderful Kids » et la tribu des skateurs. Ils avaient tous 2 à 3 ans de plus que nous et faisaient surtout 15 à 20 cm de plus (je ne parle même pas de la différence de poids). Ils jouaient clairement sur leur physique, faisant preuve d’une rudesse permanente et d’un engagement athlétique constant. D’où leur surnom : "casseurs de jambes"….

 

Si l’équipe-type des Carmes de l’époque était sur le terrain on les battait sans problème, mais lorsqu’il manquait des joueurs alors là ce n’était plus les mêmes matchs...

Je me rappelle d’une partie où ils avaient mis plus de la moitié de leur but sur des touches : ils lançaient la balle en direction de nos buts et comme ils faisaient tous 180cm ou plus il n’avait qu’à pousser le ballon dans les caisses !!!!!!!!!!! Ceci explique en partie pourquoi j’ai préféré introduire, en accord aves les autres tauliers, le système de la touche au pied et surtout une certaine éthique dans la manière d’effectuer les touches.

 

Perso je me régalais lorsqu’on les affrontait, en effet ils n’étaient pas très rapide et j’adorais leur mettre des vents sur 10 mètres, par contre face à eux il ne fallait pas avoir peur, ils ne faisaient pas de cadeaux : balayette, croc,… ils n’étaient pas méchants et même plutôt sympas mais pendant le temps du match : pas de place pour les sentiments. Leur équipe était composée de Jérémie C, Joris, Julien P, Loric…

 

A cette époque, force est de reconnaître que l’ambiance était plutôt cool mais c’était un peu le bordel permanent : beaucoup de monde les week-ends, pas toujours très doué,… C’était le temps des 15 contre 6 sur le terrain des Carmes !!!

Mais je peux affirmer que tous les tauliers, déjà présents à cette époque, en garde un souvenir merveilleux, résonnant comme la dernière réminiscence d’un passé d’enfant de plus en plus lointain.

 

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5 février 2007 1 05 /02 /février /2007 08:03

 

Deuxième génération : le temps de la fac : (2000-2004)

 

La période la plus trouble du stade des Carmes.

 

Comme toute période de transition, elle s’est traduite par une baisse de la fréquentation du terrain, baisse qu’un moment beaucoup de tauliers pensaient irréversible.

 

Cela s’explique pour plusieurs raisons, mais une est vraiment centrale : l’exil de quelques uns des tauliers pour des raisons universitaires ou professionnelles.

En effet, en Septembre 2000, le stade perdait (du moins la semaine) : Xavier T, Fabien (pour une période très courte) et toute sa bande (Matthieu D, Nicolas G, Olivier,…),  Charles R, Cédric P, moi,…

 

En quelques jours ce stade se transforma en désert notamment les mercredis après-midi, les week-ends beaucoup des "historiques" ne prenaient même plus la peine de redescendre.

 

J’avais beau user de mes relations et essayer de montrer l’exemple en me  faisant « un point d’honneur » de revenir tous les week-ends au stade, alors que je vivais à plus d’une heure de route des Carmes, rien n’y faisait. La désertification du stade semblait devenir un problème endémique, auquel personne n’avait de réponse ou de solution à proposer.

 

En gros, les seuls matchs sur le stade se déroulaient le samedi et plus irrégulièrement le dimanche (mais il s’agissait d’une autre bande que la nôtre).

Donc, les samedis sur le terrain on pouvait retrouver : Sébastien G, Cyril G, moi, le petit Nicolas (désolé j’ai rien trouvé de mieux pour ne pas le confondre avec Nicolas G), parfois Fabien (mais rarement du fait d’une blessure à la cheville, je crois, qui l’a quasiment empêché de jouer au foot pendant 2 ans), Ludovic (mais il jouait en club et donc sa présence était plus que rare), Jordan, Tristan,…

 

C’est à peu près tout, Edwin, ne passait pour ainsi dire jamais, Xavier T non plus, de temps en temps on avait droit à la visite d’Abdel et de Nicolas D.S (le frère de Jean-Christophe), mais c’était vraiment tout.

Il arrivait souvent que des petits groupes se pointent, mais après une partie, bien souvent on ne les revoyait plus.

 

Rien d’étonnant à ce que je ne puisse vous décrire un quelconque match de légende s’étant déroulé durant cette période : il n’y en a pas ! Pour ainsi dire on était revenu au temps des 2 contre 2 ou des 3 contre 3 quand on avait de la chance.

 

Et encore au moins ou pouvait jouer les Samedis, parce que pendant les vacances c’était encore pire : j’estime à moins de 10 le nombre de foot que j’ai du faire pendant les vacances au cours de cette période (2000-2004), je ne compte pas les foots qu’on faisait les Samedis des vacances, mais même en les comptabilisant il n’y a rien de clairement impressionnant.

 

Néanmoins, à partir de 2003 des signes d’un début de reprise d’activité commençaient à percer...

Une nouvelle génération montrait le bout de son nez : il y avait la bande à Jean-Christophe, avec Jérôme, Fabrice C, Jean-Edouard, Frédéric C,… Mais aussi la bande à Paul : avec Sylvain, Robin, Maxime,…

C’est aussi à cette époque qu’on à découvert Florian, qui s’est ramené au stade sur les conseils de son pote Manu.

 

Enfin, il y a eu des retours : celui de Fabien d’une part, qui remis de sa blessure pouvait de nouveau revenir tâter du terrain. Mais aussi le come-back d’Edwin qui ramenait dans ses bagages : Vincent R. (malheureusement de manière provisoire) et par intermittence son cousin Yohan.

 

En cette fin 2003, on sentait que le stade retrouvait des couleurs et un peu d’animation, phénomène qui allait se confirmer avec, on peu le dire, l’explosion de la fréquentation des Carmes à partir de 2004.

 

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31 janvier 2007 3 31 /01 /janvier /2007 13:26

 

Troisième génération : La procession du Samedi (2004 – 2006)

 

On assiste au cours de cette période à une véritable institutionnalisation du "foot du samedi" sur le stade des Carmes.

 

La fréquentation explose tout comme la qualité du jeu produit sur le terrain.

C’est simple depuis 2004 quasiment chaque Samedi donne lieu à une partie de foot qui pourrait entrer dans la catégorie : match de légende.

 

Désormais aux traditionnels tauliers : Fabien, Edwin, Eric, s’est rajouté Jean-Christophe, Florian, Jérôme, Chris… La liste serait bien trop longue. Le passage de relai s’est clairement effectué au cours de cette période entre notre génération et la leur.

 

Néanmoins nous n’avons pas pour autant déserté le terrain, au contraire personnellement les saisons 2004/2005 et 2005/2006 ont été pour moi les meilleures de ma carrière (malgré plusieurs blessures) d’un point de vue technique et relationnel. Je ne pense plus jamais pouvoir jouer autant que je ne l’ai fais durant cette période, où tous les week-ends et tous les jours des vacances j’étais sur le stade.

 

Il y a donc une pointe de nostalgie pour beaucoup de monde, car alors même qu’on ne peut encore prononcer l’éloge funèbre de cette troisième génération, on sent pourtant les prémices d’un déclin arriver.

 

Les prodromes d’un tel événement sont malheureusement assez nombreux : fuite des joueurs vers le foot de club (d’où une nouvelle désaffection du stade les week-ends), ambiance par moment houleuse entre certains joueurs, exil professionnel de certains tauliers…

 

Pour autant, tâche m’est confiée de relater ces moments de foot légendaires, qui se sont déroulés durant cette période, sans plomber le discours de conjecture hasardeuse sur la pérennité du stade.

 

Ainsi, comme on l’a vu dans l’article précédent, à partir de 2004 une nouvelle génération de footballeurs débarquent en nombre sur les rives du canal. Il s’agit avant tout de clans préconstitués, qui vont sympathiser avec les tauliers puis avec les autres clans.

 

On retrouve d’ailleurs, encore, l’aspect clanique au Carmes : au moment des interruptions de jeu, où, spontanément les joueurs se regroupent par affinité « tribale », grégaire.

 

Néanmoins, il y a un indiscutable esprit fraternel (mais heureusement pas communautaire) qui se dégage. Et malgré ces clans et diverses frictions, tout à fait normales dans l’absolu, on peut dire que tous les tauliers et tous ceux qui fréquentent régulièrement le stade se considère comme les membres d’une même grande famille.

 

Cette cohésion d’ensemble est récente et est une caractéristique propre à cette 3ème génération. Elle tient à un simple fait : les historiques et les assidus du terrain sont des mecs intelligents qui ne viennent pas au stade pour se prendre la tête, et surtout on se connaît maintenant depuis plus de 3 ans et je peux dire sans exagérer qu’on se respecte tous. La combinaison de ces facteurs fait que les matchs se déroulent dans un excellent état d’esprit, pas exempt de tensions ponctuelles mais vite calmées.

 

Dans le cadre des deux premières générations, ce climat apaisé autour des matchs était plus rare. C’était du au fait qu’à part une dizaine de tauliers qui avaient créé un vrai esprit de corps, un vrai noyau dur fraternel, le reste des joueurs tournaient énormément. Ainsi, il était impossible de construire des affinités poussées, ça se limitait au : « bonjour, vous voulez jouer ». Puis  un 10 à 0 plus tard, à un : « au revoir à la semaine prochaine », bien entendu les mecs ne revenaient jamais.

 

Par conséquent, il n’y avait pas de respect mutuel possible entre nous et ces inconnus, d’où des tensions (je ne dirai pas fréquentes mais pas exceptionnelles non plus).

 

Maintenant ce temps est bien fini, hormis certains problèmes ponctuels avec des gars bien déterminés qui ont d’ailleurs déserté le stade depuis cet été, les matchs sont agréables au niveau de l’état d’esprit et  de la qualité du jeu.

 

Il y a aussi surtout plus de monde, en effet imaginez :

-         Jean-Christophe et ses potes : Jérôme, Benoit, Jimmy, Christian, Ludovic, Frédéric, Fabrice C…

-        Edwin et ses amis : Marc, Yohan, Raphaël, Daniel, Serge,…

 

-    Paul et ses potes : Maxime, Robin, Sylvain,…

 

-         Plus des électrons libres : Florian, Greg, Fabien,  Eric (décidément j’adore toujours autant parlé de moi à la troisième personne), Sébastien G, Cyril G, Jérémie S, Daniel C, Chris, Manu…

-        Ceux qui passent plus irrégulièrement : Abdel, Abdembi, Keita, Driss, Simon, Nicolas D.S, Sébastien D…

-        La nouvelle génération des Carmes : Petit Florian, Petit Nicolas, Damien, Quentin,…

 

Ca fait un potentiel de plus d’une trentaine de joueurs tous les samedis qui seraient prêt à venir !!!

 

Malheureusement, là encore si cette liste était valide il y a 2 ans, maintenant les choses ont pas mal changé : Sébastien G a été sérieusement blessé au pied et il ne peut plus courir, Manu a déménagé, Maxime et Sylvain ont déserté le stade. JC, Greg et quelques autres, jouent maintenant en club et ne peuvent plus venir aussi souvent sur le terrain…

 

Ca réduit considérablement le nombre de joueurs, mais jusqu’en Septembre 2006 on a pu jouer au stade sans problème tous les week-ends et ce sans exception (sauf cas de pluie) avec le plus souvent trop de participants que pas assez.

 

Bilan : le foot au Carmes s’est institutionnalisé en 8 ans.

Aujourd’hui, l’époque des foots informels sans préparation : via l’envoi frénétique de texto par centaine, semble être relégué au rang de science-fiction.

Néanmoins, il semble indiscutable que le stade est au bord d’une crise majeure, mais je suis convaincu qu’elle ne sera que passagère et au final salvatrice pour les Carmes : une nouvelle génération va arriver.

Du sang neuf qui, j’en suis sur, se montrera digne de leur ainés, tandis que les plus endurcis des tauliers continueront à montrer l’exemple en se pointant tous les samedis sur le stade, histoire de mettre du plomb dans la tête aux « jeunes pousses » et leur faire comprendre qu’ils sont désormais les dépositaires d’une véritable institution et non plus seulement d’un stade de foot.

 

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