Un match qui n'a pas tenu toute ses promesses

Retour sur une rencontre tant attendue

Le 15 Août 2006 c'était la fin de l'invincibilité des tauliers des Carmes sur leur terre.

Un drame dont je ne ferais jamais le deuil... En quelques instants 9 ans d'invincibilité à domicile volait en éclat et j'étais le capitaine de cette équipe...

J'ai déjà fait mon autocritique et je ne reviendrais pas sur le déroulement factuel du match, pas plus que je ne chercherai des excuses devant ce désastre. Tout ceci a déjà été fait sur ce site.

Cela faisait longtemps que je pressais Edwin de nous accorder une revanche. J'espérais bien, que le fait d'avoir à notre disposition le gymnase de Bayle, pouvait inciter ses amis à passer outre leur réticence envers le street football.

Finalement la veille du match, il me contacte pour m'indiquer que la « revanche » est conclue pour le lendemain (le 13 avril).

Aussitôt j'en parle à JC, Xavier et quelques autres. Je veux bâtir dans l'urgence une équipe solide avec un esprit commando. Finalement, on sera trop nombreux, trop dispersé et sans aucun esprit de revanche (hormis JC et moi).

Logique, à part Florian, il n'y a personne qui faisait partie de l'équipe des Carmes en 2006 et on ne peut pas demander à Xavier, Mathieu, Benoit A,... de comprendre les enjeux moraux (et pas seulement sportifs) qu'il y a derrière ce match.

Ceci à aussi eu une conséquence néfaste sur l'intensité dramatique de cette rencontre du 13 avril 2009. Car même si j'ai apprécié notre sursaut d'orgueil en fin de rencontre, il faut reconnaître qu'on était loin, très loin, de la dramaturgie viscérale du match du 15 août 2006.

Il y a trois ans, il flottait dans l'air un parfum de fin de monde ou plutôt de fin d'époque. Quelque chose d'ineffable qu'on pourrait rapprocher d'une mise à mort programmée et qui faisait ressentir à chacun des joueurs, dès l'échauffement, que quelque chose d'hors-norme allait se passer et que chacun d'entre nous resterait hanter parce que nous allions vivre.

Ce sont des moments magiques, rares et précieux. Ceux qui font la richesse de notre "communauté". Malheureusement le 13 Avril 2009, il n'y avait rien de tout ça...

Le lieu y est pour beaucoup, c'est certain. Notre terrain des Carmes sera toujours plus mythique et chargé de passion et de frénésie que le gymnase de Bayle.

L'autre explication, je l'ai donné en amont : ce n'était pas les mêmes joueurs sur le terrain et ça a contribué à transformer cette rencontre, potentiellement folle, en un gentil match de samedi après-midi.

La prochaine fois ça ne sera pas le cas. J'ai bien pris notes des problèmes rencontrés et comme Edwin m'a assuré qu'on aura encore droit à une autre revanche, je vais essayer de pallier à ces soucis et ainsi redonner un cachet d'exception à ces rencontres.